Peintures

« Déchirures » : ce sont d’abord ces lambeaux de papier qui se déchirent et s’enflamment, et laissent dans leur cendre une braise ardente, une vision fugace. Une silhouette aux contours flous, sans visage, se dessine dans l’ombre. Pensif, alangui ou alerte, un être emplit de sa dimension humaine cet univers dépouillé de tout artifice. Aucune trace du monde et de ses vanités ne subsiste au grand brasier, si ce n’est un fragment d’architecture, un pan de mur, une colonne…et ces êtres dont le corps exprime la volupté ou la tristesse, la détermination, l’attente, la douleur…(Constance Dedieu-Grasset)

Par ces œuvres mélangeant les techniques ( acrylique, encre, collage… ) j’ai cherché à exprimer un certain isolement et l’issue à trouver dans un monde étranger. Elles évoquent les cheminements, difficiles parfois, surchargés de notre mémoire et de notre ego, errances géographiques tout autant que psychologiques vers un but imprécis. C’est une tentative pour vous dire : « Marchons encore vers l’éternité »

Le volume en forme de cône inversé restreint mais protège ce symbole de vie : l’arbre situé au fond est appelé à s’élever vers l’ouverture et à se dégager ainsi de ces noirs espaces qui le menacent.

Ces paysages observés du ciel dans un premier temps deviennent mer, montagne ou désert à la limite de l’abstraction. Des pérégrinations réelles ou imaginaires se dessinent et nous invitent dans ces paysages aux couleurs subtiles.
L’artiste continue à travailler sur ce thème.

La lumière solaire, totale ou diaphane, inonde l’espace et le temps que l’on imagine infinis.
Ca (avec cédille !) et là flottent quelques scories lourdes et opaques qui dérivent…
Peut-on y voir nos résistances face à une divinité lumineuse qui nous englobe, prête à nous exalter dans son éternité ?